Drone to the bone est une association qui organise des concerts depuis 6 ans – post-hardcore ou affiliĂ© en gĂ©nĂ©ral mais aussi de la musique plus expĂ©rimentale de temps Ă autre – dans des salles genĂ©voises comme l’Ecurie ou l’Usine. On leur doit notamment les concerts de Death Engine ou Retox, pour ne citer que quelques exemples rĂ©cents mĂ©morables. 6 ans, une occasion comme une autre de faire la fĂȘte autour d’un monstre concert ce soir-lĂ .
Yurodivy est une jeune formation de Strasbourg (deux ans d’existence), qui joue un post-hardcore sombre. Comme beaucoup d’autres groupes, seulement, ils ont la trĂšs bonne idĂ©e d’insĂ©rer des passages noise bien dissonants dans leur musique. Avec en plus un son efficace et pas saturĂ© d’effets.
PlĂšvre creuse une veine similaire mais oĂč l’aspect violent et chaotique est beaucoup plus marquĂ©. Le groupe dĂ©verse sa lave sonique sur le public, qui Ă©tait dĂ©jĂ pas trop exitĂ© mais lĂ parait carrĂ©ment assommĂ©.
Avec Nesseria, on retrouve le cĂŽtĂ© plus dynamique du hardcore. La voix est Ă©galement proche du grind-core, mais le groupe balance des parties ultra-rapides, des parties down-tempo ou post-hardcore, ça pioche un peu partout et c’est vraiment bien foutu.
Les deux groupes qui suivent prouvent bien que voir un groupe sur scĂšne est complĂštement diffĂ©rent de l’Ă©couter sur disque. Personnellement, je n’aurais pas forcĂ©ment Ă©tĂ© client Ă priori du stoner de Wardhill. Par contre, voir la passion et l’Ă©nergie qu’ils dĂ©gagent sur scĂšne est vraiment gĂ©nial.
MĂȘme chose pour les russes d’Euglena et leur black/grind, avec lesquels la pression monte d’un cran, pour un coup de pied au cul total. LĂ aussi, on sent que les gars sont les premiers fans de leur musique et qu’ils sont trop contents d’ĂȘtre sur scĂšne. Ca bouge, ça blague, ça interragit avec le public. Et au final, le groupe transmet quelque chose d’assez positif. PlutĂŽt marrant pour un groupe qui fait une musique aussi sombre…
Pas si facile de passer aprĂšs la tornade russe, mais Sofy major n’est pas un groupe Ă se dĂ©monter facilement. A vrai dire, ils ont mĂȘme un cĂŽtĂ© assez monolithique. On s’embarasse pas trop de breaks et de variations, ça file droit, c’est puissant et linĂ©aire.
Pour ĂȘtre honnĂȘte, j’Ă©tais surtout venu pour Pigs, appĂątĂ© par la prĂ©sence de Dave Curran, basse d’Unsane, ici au chant et Ă la guitare. Sur disque, on retrouve le cĂŽtĂ© bien lourdingue d’Unsane mais avec une dimension mĂ©lodique plus marquĂ©e. Quelque part, ce concert, c’Ă©tait deux gĂ©nĂ©rations qui se rencontraient et je me demandais quelle impression Pigs ferait, aprĂšs des groupes plus « modernes »…
DĂšs les premiĂšres notes, on sent qu’on a pas affaire Ă n’importe qui. Tout sonne et est ultra en place. Comme sur disque, le son te colle au plafond et tu n’arrives plus Ă redescendre. Dave Curran est une boule de nerfs, cool avec le public, mais tendu et affĂ»tĂ©. Le batteur m’a particuliĂšrement impressionnĂ© (ex-Hell no, un vieux groupes New-Yorkais, copains de Born Against si je me rappelle bien). Il frappe tout ce qui doit ĂȘtre frappĂ©, tricote le charlet juste ce qu’il faut. Y’a rien de mieux Ă regarder qu’un bon batteur!
Ce qui est bizarre, c’est que la salle s’est un peu vidĂ©e au fil du concert. C’est un peu con vu la qualitĂ© des groupes qui jouent… Parfois, ça donne l’impression que c’est le creux de la vague pour ce genre de musique… ou la fin… ? Remarque, j’ai vu Unsane une fois, au Confort moderne Ă Poitiers, il y a peut-ĂȘtre 15 ou 20 ans et c’Ă©tait Ă peu prĂšs dans les mĂȘmes conditions. Alors… alors, longue vie Ă Drone to the bone.
http://dronetothebone.tumblr.com/
http://music.solarflarerds.com/album/you-ruin-everything
http://www.yurodivy.net/
https://nesseria.bandcamp.com/
https://euglenaband.bandcamp.com/
https://plvre.bandcamp.com/
http://wardhill.bandcamp.com/
http://www.sofymajor.com/












