Outre leur nom rigolo, Crude caress fait du street-punk rĂ©glĂ© comme du papier Ă musique. Par contre il n’y avait pas de choeurs. Ils ont peut-ĂȘtre oubliĂ©.

Le cĂŽtĂ© ultra carrĂ© a quelque chose de pas dĂ©plaisant et les Suisses gratifieront leur public hypnotisĂ© d’ une reprise de Time for living des Beastie boys…

Hello my name is est un jeune groupe de Lausanne qui a sorti un album il y a peu et a l’air de beaucoup jouer. PassĂ© la surprise du chant en français (avec ce nom, je m’attendais Ă de l’anglais), le groupe enfile un set de punk-rock fluide et bien rodĂ©. Le skate-punk leur coule des doigts. La voix est assez rauque, en anglais elle pourrait faire penser Ă Hot water music, mais en français, ça avait des accents assez rock.

Si la salle Ă©tait un peu calme pour les lausannois (bon en mĂȘme temps on n’est pas obligĂ© d’ĂȘtre toujours tout fou, hein), elle ne rĂ©sistera guĂšre aux hymnes hardcore-punk de Youth avoiders. Faut dire que leurs morceaux pied au plancher sont sacrĂ©ment entraĂźnants. Plus que ça mĂȘme. Il y a une folie, quelque chose d’intense et d’urgent qui rappelle le hardcore originel, celui de Minor threat ou de 7 seconds.

Et cette voix, cette putain de voix juvĂ©nile qui s’Ă©trangle de fureur. Waouh. Finalement, la diffĂ©rence entre un bon groupe de hardcore et un super groupe de hardcore, c’est souvent la voix, non?

Par contre le set sera vite consommĂ© (y aurait-il du minutemen chez le Youth avoider ?). Live fast. Et c’est parfait comme ça. Ca laisse le temps de jeter un oeil dans les bacs consĂ©quents des distros prĂ©sentes (In-Humano et Culture famine), sans lesquelles le punk ne serait pas le punk.






Les lumiĂšres de ZĂ©rö Ă©taient intĂ©gralement rouges, sĂ»rement pour rappeler la pochette de leur dernier disque. De BĂ€stard, leur ancien groupe (dont ils joueront d’ailleurs un titre), je me rappelle une musique balladeuse, capable d’emprunter Ă presque tout, de l’ambiant au noise, au cabaret, aux musiques traditionnelles…




Ce fĂ»t ensuite notre tour. On (Catalgine) a essayĂ© de proposer quelque chose d’assez personnel, en partie parce qu’on trouvait pas trĂšs punk de se limiter Ă faire des reprises fidĂšles de « standards punks »…
C’Ă©tait un bon moment, en tous cas. On s’est demandĂ© si les gens connaissait encore Joy division, au vu des rĂ©actions…

Le groupe a clairement une prĂ©fĂ©rence pour les tout dĂ©buts du punk-hardcore – en fait, je connaissais mĂȘme pas le morceau antique de Bad Brains qu’ils ont jouĂ© (Regulator). Et surtout, Ă Ă©couter leurs versions de « New rose » ou de « California ĂŒber alles », on se dit quand mĂȘme que ce sont des putains de bons morceaux.