SLOKS – Holy motor LP

SLOKS Ă  plein rĂ©gime. AprĂšs un 10″ numĂ©rique et un 7″ hautement inflammables, les Turinois gravent dix brĂ»lots dans la chair tendre d’un vinyle. EnregistrĂ© au Swampland studio Ă  Toulouse, ce premier LP balaye immĂ©diatement toute pseudo-interrogation sur la capacitĂ© du groupe Ă  tenir la longueur. Le son frappe d’entrĂ©e, plus spacieux, plus tranchant que sur les enregistrements prĂ©cĂ©dents. Sans pour autant trahir le cĂŽtĂ© crade et totalement dĂ©viant du groupe – au contraire, la distortion est omniprĂ©sente. Parasite, sifflante, grĂ©sillante, elle s’infiltre et infecte la moindre parcelle du son. La bĂȘte est lĂąchĂ©e.

Les ritournelles rock’n roll Ă©chevelĂ©es et imperturbables de Buddy Fuzz – comme James Dean nonchalant au volant de sa bagnole lancĂ©e plein gaz en direction d’un ravin dans La fureur de vivre. Ou alors le gars qui zigouille des zombies la clope au bec et l’air blasĂ©. Chantons sous la pluie, sifflotons dans le chaos alors que tout s’Ă©croule autour de nous. La batterie, uniformĂ©ment punitive et viscĂ©rale. Et la voix d’Ivy Claudy, lamentable, magnifique, tour Ă  tour menaçante, geignarde ou hystĂ©rique et toujours sur le point d’éclater en sanglots ou en imprĂ©cations maniaques. La machine SLOKS tourne Ă  plein et vomit un rock’n roll primal et flippant. En ouverture de l’album, One up est sauf erreur le seul titre non-inĂ©dit, puisqu’on le trouvait dĂ©jĂ  sur l’EP Ă©ponyme. Mais cette version sauvage et speedĂ©e est pleinement justifiĂ©e. Certains morceaux restent dans cette veine rock’n roll enlevĂ©e et orgiaque (Lost memory, Tuning radio) tandis que d’autres (Holy motor, Jazz is dead, la fin de One Up) plongent dans quelque chose de plus sombre, de plus vicieux, dans les parages du noise-rock de psychopathe de Brainbombs. Voire ralentissent franchement le tempo comme le dĂ©licieux Rat. RĂ©pĂ©titif, torve, sournois Ă  souhait. Rhaaaaa, lovely – clairement mon morceau prĂ©fĂ©rĂ© du disque.

Ce fond de dĂ©sespoir mis en musique rĂ©tro crĂ©e une sorte de théùtre tout en rĂ©verbĂ©ration flippante et couches de fuzz mutantes, oĂč les Ă©motions sont exacerbĂ©es et pathĂ©tiques, et qui Ă©voque un autre grand groupe de rock’n roll expressionniste, les Cramps. Le turbo-garage de SLOKS ne déçoit en rien et prend au contraire une dimension encore plus malsaine, plus dĂ©sespĂ©rĂ©e et cynique et belle. Reverend beat-man ne s’y est pas trompĂ© qui, aprĂšs avoir vu le trio par hasard une aprĂšs-midi de festival, s’est Ă©criĂ© qu’il allait signer immĂ©diatement sur son label Voodoo rythm records un groupe italien incroyable avec une chanteuse suicidaire – dont il compare la performance Ă  la Lydia Lunch des dĂ©buts. Vous savez donc ce qu’il vous reste Ă  faire, se ruer de toute urgence sur cet album essentiel. En attendant la tournĂ©e qui devrait nous heurter de plein fouet dans quelques mois.

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« ChAOS = OK » (Varukers, The Turin horse – 10 oct.)

Affiche plutĂŽt europĂ©enne ce soir-lĂ  Ă  l’Usine – comme l’a fait remarquĂ© quelqu’un. Les lillois de Psychophore (avec un(e) membre de 20 minutes de chaos) jouaient d’abord, suivis de Coupe-gorge, un groupe punk-oĂŻ genevois trĂšs actif en ce moment. J’Ă©tais pas lĂ  pour ces deux groupes mais quiconque veut savoir ce qu’il en Ă©tait peut regarder ici ou lĂ .

ArrivĂ©e tardive donc, au milieu du set des punks anglais The Varukers. Groupe historique assez proche,  idĂ©ologiquement et musicalement, de Discharge, dont il compte – ou comptait, suis pas allĂ© vĂ©rifiĂ© – des membres. Le chanteur annonce que le groupe cĂ©lĂšbre ses 40 ans d’activitĂ©s l’an prochain. Ce qui d’ailleurs ne fait pas rĂ©agir grand monde. Est-ce que c’est du au degrĂ© d’Ă©briĂ©tĂ© dans le public ou au niveau moyen du punk genevois en anglais, ça j’en sais rien.

N’empĂȘche que leur set reste bien agressif. Toutes crĂȘtes dehors, avec paroles haineuses contre les gouvernements, le capitalisme et la guerre et accent anglais Ă  couper au couteau, comme il se doit. Enrico, le guitariste de Turin horse qui joueront juste aprĂšs, racontera que, lorsqu’il est montĂ© sur scĂšne Ă  la fin du set pour fĂ©liciter le guitariste, celui-ci lui a rĂ©pondu « C’est sympa, mec, mais j’en ai rien Ă  foutre. » Ha ha.

Initialement prĂ©vus Ă  la Makhno, Ă  l’Ă©tage au-dessus, The Turin Horse avaient Ă©tĂ© rajoutĂ©s sur l’affiche. L’occasion de mĂ©langer les publics, aussi bien. Le 1er EP de ce duo turinois avait fait carrĂ©ment forte impression et on peut d’ailleurs lire son interview par ici.

Enrico – T-shirt de PĂšre Ubu, petit, trapu et jovial – et Alain –  longiligne, tatouĂ©, plus rĂ©servĂ© – sont deux gars Ă  priori assez diffĂ©rents. Mais sur scĂšne c’est une seule et mĂȘme crĂ©ature enragĂ©e, Ă©cumante et tentaculaire. On reconnait The regret song et The light that failed, les deux morceaux du EP – pas de reprise d’Unsane ce soir-lĂ  . Et on dĂ©couvre tout un tas de brulĂŽts tirĂ©s des mĂȘmes charbons ardents, qui devraient fournir la matiĂšre de l’album Ă  venir. L’ambiance est Ă  peine tempĂ©rĂ©e par un morceau plus calme, atmosphĂ©rique et menaçant, au mileu du set. Comme du Pink floyd acide.

C’est quand mĂȘme autre chose de les voir sur scĂšne. On se rend compte de la prĂ©cision et de la force de frappe du duo. Emotionnel, chaotique et Ă©vocateur, leur noise-rock furieux transcende les genres et pourrait certainement parler Ă  des gens de tous horizons. En tous cas, il a fait le bonheur des 15 personnes prĂ©sentes, qui hurlent leur enthousiasme Ă  chaque morceau et empĂȘchent le groupe de quitter la scĂšne Ă  la fin du concert.

Ben ouais, il y a encore des gens prĂȘts Ă  rester Ă©veillĂ©s jusqu’Ă  deux heures du mat en semaine pour ĂȘtre tĂ©moins de ça.

>>>>>>>>>>>> THE TURIN HORSE

>>>>>>>>>>>> THE VARUKERS

>>>>>>>>>>>> DRONE TO THE BONE

« Science of nonsense » : an interview with Frana

A trail of fanzine reviews and band connections led me to Frana and their own brand of twisted, frantic and yet melody-driven punk-rock. One thing leading to another, the Italian foursome is coming to rock Geneva beginning of November and Luca (vocals, guitar) and Francesco (bass) accepted to answer this little interview.

There’s something in your sound – especially in the voice – that reminds me of some post-punk bands from the 1980s. Are you interested in bands of that period?

Luca : Hmm
 The 80s
 Hmm
 Not sure, my references are more placed in the 90s. But I don’t know, most of the time I just do something clueless of where it comes from.

Francesco : It’s not the first time somebody makes this connection. After one of our last shows, a guy from the audience told Luca that he sings just in the same way as Boon from Minutemen – of course he doesn’t recall this. Talking for myself, some of my favorite all-time punk bands are from the 80s. Take HĂŒsker DĂŒ, Mission of Burma, Big Black, Fugazi. We actually recorded a version of Chartered Trips by HĂŒsker DĂŒ in a tribute compilation by TBTCI.

And I love 80s brit post-punk, which I think is a mandatory inspiration for a bass player. Wire, Gang of Four, Joy Division



I believe you live far away from each other. How do you manage to make the band work nevertheless? Can you see any positive aspects to this situation?

L : It has been more complicated than this. Frana was born in Germany. Francesco and I lived in Munich for a few years, and there it all started. We had no friends and we decided to start a band. Then in 2015 both of us moved back to Italy. It’s complicated
 at some point we were living 1000 kilometers away from one another with the Alps in between: drummer in Munich, bass player in Florence, guitar player in Genova and myself in Milano. It’s much better right now, just a few hundred kilometers, we sort of manage to practice regularly. Positive aspects? Hmm
 not many. Well, we don’t see each other so often, so we have no chance to get annoyed by each other. Lol.

F : Yeah, I live in Florence, but we are all within 300 km from each other. The key to success with this situation are trains and highways
 We found some sort of balance. Writing a record in this configuration was very different from what I was used to before. You know, you can’t just go to the practice room and dick around. You have to make the best out of every session and do your homeworks. Maybe you can say it’s even more efficient, just maybe.

The cover of your LP, « Awkwardwards », is pretty cool. Who drew it?

L : Silvia Sicks, a friend we have first met when we played in Rome. I had an idea for some crazy drawings, I tried to explain it to her and she nailed it ! She’s also a songwriter and we’ll play a couple of shows together with her acoustic project “Tunonna”. My favorite element on the cover is the flying cement-mixer-monster, it is the very same “Panpo, the destroyer” that gives the title to the album’s second track. The cover tries to express what is the “Awkwardwards”. This is obviously a self-made word, which could be rephrased as “towards the awkward”. Besides the meaning, I like it coz it sounds quite wrong.

There seems to be quite a lot of nonsense involved in the aesthetics of Frana. Nonsense can be seen as a response to a bewildering situation. So what are the bewildering situations you are reacting to, if any?

L : I like the nonsense and I use it a lot, for fun or sometimes even as a way of life. I like it better than struggling to find deep meanings, as in our lyrics. It’s a fairly free expression of something you have in mind, outside the typical borders, and the boredom of rationality. Clearly, nonsense is never really nonsense
 If your brain produced something, some association of words, some ideas that might look random, it’s never really nonsense, just you don’t understand it, maybe you will one day, maybe you won’t ever. There’s always something more than mere aesthetics.

F : I guess the whole universe is fairly bewildering, when you think about it. I mean, not so long ago, dinosaurs were ruling the earth. “God creates dinosaurs, God destroys dinosaurs. God creates Man, man destroys God. Man creates dinosaurs.” Will we ever witness the end of our galaxy, swallowed altogether by a supermassive black hole? Nah, I guess we’ll awkwardly destroy ourselves and everything else, well before that point.

Are there any band or artists that you found particularly inspiring in that (non)sense ?

F : Devo. Very surrealistic. Shellac as well. And how to forget Blue by Eiffel 65.

Do you think a rock song can reach the status of a classical piece of art or will it remain a piece of pop culture, easily consumed and then forgotten ?

L : Well, music is on the internet nowadays. So as long as the internet exists, music exists, even if it’s gonna be forgotten, it’s gonna be still there, ready to be discovered again.

F : That’s a difficult one
I don’t see a clear contrast between art and pop culture. The border is fading.

What are the italian or german bands that are close to your hearts and that we should be aware of ?

L : On the german side, I’ll go for Trigger Cut, brand new band. Our former drummer plays in there with Ralph that we know from Buzz Rodeo (RIP). My pick of the week it’s them, they just released some very juicy material and we’ll be sharing the stage with them in January.

F : The Italian side on me. Check out Lleroy, cool people and furious shows.

You guys are creating music, putting out records and touring regularly in a DIY/independent network. What is the best thing about that and what is the one that you like the least?

L : The best part of it is that people do that only because of passion and enthusiasm, because they feel it and the want to do it, no money is involved. The other side of the coin is that it’s difficult, as there’s no money involved it’s hard to manage shows, get even with traveling costs. And the record market, at least in Italy, it’s quite down, as much as the “generational change” failed. Young kids are not interested in rock and punk music anymore, so bands grow old together with their audience.

Do you like reading about music? Is there any magazine or website that you check regularly?

F : I regularly check a few zines, like Perte et Fracas. But to find new stuff I mostly rely on friends’ opinions and word of mouth. Very old school and not much time.

 

Are you active in any other way in the punk-rock scene, musically or otherwise?

L : In the past, back in 2004-2009, I used to organize shows in Milan and the suburbs in several squats and bars. When I moved to Munich, I started over, it took a while but I used to organize shows in a very lovely spot called Kafe Marat. Now, that I moved back to Milan, I’m not putting up shows, at least for the moment, not much time and no place where I can do it, but I’m trying to get back doing that. That’s my personal contribution, besides playing in bands, to the punk-rock-noise-metal-hardcore-whatever-diy scene.

You’re going to play Geneva in November. Can you tell us a little bit about this tour?

F : Well, that weekend we have been invited to play in Stuttgart
Geneva is right on the way back to Milan, glad it worked out! It will be our first time in Geneva. The following week we’ll be playing a bunch of shows in south France. Then Italy, with some more shows in November and December, and more Germany in January (for all the dates check our Facebook page). We love to play in Switzerland, we used to know the guys from Deadverse (RIP)
 We should do definitely do it more often. Book us if you like our stuff !

>>>>>>>>>> FRANA

« Noise punks » (It’s everyone else, Makata-O, Gerda – Zona mutante, 7 oct.)

Concert hors des radars. Dans un squatt hallucinant sur les hauteurs de GenĂšve et devant une poignĂ©e d’allumĂ©s noctambules. Trois groupes qui passaient par lĂ , pour qui le punk n’est pas affaire de chapelles.

Gerda viennent d’Italie. Gerda est une boule de feu, une boule dans le ventre. Une bĂȘte blessĂ©e mais pas morte. Un truc concentrĂ©, noir, explosif. Noise, hardcore, punk, post. Gerda s’en fout, n’en fait qu’Ă  sa tĂȘte. Mais Gerda a jouĂ© en premier ET J’AI LOUPÉ GERDA.

Merde, merde, mierda.

C’Ă©tait quand mĂȘme une bonne occasion de rencontrer ces frĂšres d’armes des NorvĂ©giens enragĂ©s de Moe – avec qui ils ont partagĂ© un split. TrĂšs sympathiques, ils essaient mĂȘme de me remonter le moral en me racontant le jour ils ont fait six heures de voiture pour arriver Ă  la fin du concert du groupe de grind qu’ils Ă©taient venus voir.

Pour se venger, on improvise une petite interview avec les Italiens. Puis on se rattrape (un peu) avec la bonne bouffe vegan prĂ©parĂ©e pour l’occasion et les allemands de Makata-O. Basse batterie gras, sale et rampant. On dit sludge dans les milieux autorisĂ©s.  Et It’s everyone else, duo slovĂšne aux sonoritĂ©s synthĂ©tiques tonitruantes – avec quelques passages plus aĂ©riens oĂč la voix de la chanteuse dessine des mĂ©lodies douloureuses –  et qui aurait pu accrocher  autant les fans d’Atari teenage riot que ceux de techno hardcore.

La chouette photo de Gerda est de Olive du fanzine Debout les braves ! Merci Ă  lui !

>>>>>>>>>>GERDA

>>>>>>>>>> IT’S EVERYONE ELSE

>>>>>>>>>>MAKATA-O

>>>>>>>>>> DIY ANTI-SOCIAL CLUB

 

 

 

 

 

« En lambeaux dans le chaos » (Tuscoma, Coilguns – L’Ecurie, 22 sept.)

La petite cour devant l’Ecurie est presque noire de monde lorsqu’on arrive. Drone to the bone fĂȘte ses 9 ans et, malgrĂ© quelques concerts moins suivis, sa programmation radicale et avant-gardiste est incontournable pour les amateurs de bruit et de fureur. Puis faut dire que Coilguns est prĂ©cĂ©dĂ© d’une sacrĂ© rĂ©putation sur scĂšne, hĂ© hĂ©. A peine le temps de passer au bar, que Bruno annonce le dĂ©but des hostilitĂ©s avec Tuscoma. C’est parti !

Loins d’ĂȘtre des inconnus, ce duo nĂ©o-zĂ©landais officiait auparavant sous le nom de Hollywoodfun downstairs – passĂ©s Ă  GenĂšve il n’y a pas si longtemps d’ailleurs (dĂ©jĂ  en formule Ă  deux). Le groupe a opĂ©rĂ© une mue progressive : originellement trio, ils pratiquaient un punk noise qui se prenait parfois des coup de speed ultra-rapides et hurlĂ©s qui faisaient leur particularitĂ©. Des surfeurs de satan en quelque sorte, mais qui ne crachaient pas sur les mĂ©lodies. Sous le nom Tuscoma, le speed prend le devant de la scĂšne et le surf reste au placard.

Mur du son quasi ininterrompu. Blast-beats impitoyables et voix hurlĂ©e en arriĂšre-plan comme sous le choc d’une Ă©lectrocution continue, dont l’effet est encore accentuĂ© par l’Ă©clairage aux nĂ©ons blancs Ă©blouissants. Je sais pas si le public attentif et statique est comme moi, lĂ©gĂšrement surpris et dubitatif devant la dĂ©charge sonore des nĂ©o-zĂ©landais fortement dĂ©conseillĂ©e aux Ă©pileptiques. Pas inintĂ©ressant, loin de lĂ , mais on respire un peu quand le groupe retrouve du groove avec le dernier morceau et sa rythmique presque garage.

Les quatre lascars de Coilguns font une entrĂ©e bien classe en trinquant sur scĂšne (whisky ?), instruments dĂ©jĂ  en place. Ca sent le savoir-vivre et la camaraderie. Et l’envie d’en dĂ©coudre aussi. DĂ©s les premiers accords, Louis Jucker, le chanteur, se jette sur les premiers rangs, dans un espĂšce de saut de l’ange mi-ruĂ©e de mĂ©lĂ©e, mi-pulsion suicidaire. Le groupe place son concert sous le signe de la tension maximum, de la folie, de la confrontation avec le public et de l’envie de vivre un moment tarĂ© avec lui.

Et c’est exactement ce qu’ils firent. Coilguns soumet le public Ă  un feu nourri et interrompu de leurs brulĂŽts hardcore-noise-metal qui ne se soucie pas trop des genres et de la biensĂ©ance, tant que ça dĂ©fouraille. Et parfois avec tout Ă  coup un groove Ă©lectrocutĂ© gĂ©nial Ă  tomber. Coilguns sait mĂȘme faire le rock.

L’intensitĂ© Ă©motionnelle et l’engagement physique ont quelque chose qui rappelle certains groupes hardcore des annĂ©es 90. Born against ou Heroin, au hasard. MĂȘme si c’est pas exactement la mĂȘme chose Ă©videmment. De mĂȘme les danses folles et le discours personnel et inconventionnel du chanteur entre les morceaux, trĂšs loin des poses habituelles dans ce genre de musique. En sortant de ce concert Ă©reintant, tu ne sais plus grand chose mais tu sais au moins que tu as vu de la musique vivante.

>>>>>>>>>> TUSCOMA

>>>>>>>>>> COILGUNS

>>>>>>>>>> DRONE TO THE BONE