Pay no more than…

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On peut disserter Ă  longueur de journĂ©e sur ce qui est punk ou pas. Les codes-barres. Les subventions. La provoc. L’engagement politique ou pas. Facebook ou pas. Les groupes composĂ©s uniquement de gars blancs issus de milieux favorisĂ©s. Etc, etc.

Mais il y a quelque chose qui est certain, c’est que quand le prix d’entrĂ©e de ton concert le rend inaccessible Ă  certains – comme c’était le cas pour le concert de At the drive-in Ă  l’Usine, par exemple -, tu n’as plus rien Ă  voir avec une alternative. Quel est le prix juste d’un LP ? 8 euros ? 13 euros ? Prix libre ? J’en sais rien. Il n’y a peut-ĂȘtre pas une seule rĂ©ponse. Mais qu’il soit accessible au plus grand nombre.

Il y a un mot pour ceux qui jouent et gagnent au jeu de l’offre et de la demande capitaliste : rockstars. Aussi classe soit ta musique, l’esprit est mort.

Je ne vais pas à ce genre de concert parce que j’en ai pas vraiment les moyens. Parce que mon pote qui travaille en usine et qui est archi-fan ne peut pas y aller non plus. Mais surtout parce que je ne veux pas voir de groupes morts.

 

 

Mon disquaire est mort

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C’est le nom d’un service de distribution gĂ©rĂ© par les gens de l’asso chambĂ©rienne Minimal chords. Avec la particularitĂ© de s’intĂ©resser particuliĂšrement Ă  la scĂšne locale. On peut donc y trouver les disques de, au hasard, Noiss, Spant’X, Nevraska, Nerv, Fuck da tourist, Blind torture kill, Crankcase. Mais aussi plein d’autres, sans rĂ©elle limitation de style. Il y a mĂȘme une sĂ©lection de livres, plutĂŽt axĂ©s sur le punk-rock.

Une distro Ă  l’ancienne, donc, avec un esprit d’auto-organisation qu’il vaut la peine de soutenir !

>>>>>>>>>> MON DISQUAIRE EST MORT

>>>>>>>>>> MINIMAL CHORDS

« Racaille du DIY » (Catalgine, Deaf lingo, Smutt – La spirale, fĂ©v.)

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La Spirale, c’est un peu le centre nĂ©vralgique de la scĂšne DIY d’Annecy. Un lieu que les groupes gĂšrent eux-mĂȘmes pour rĂ©pĂ©ter et organiser des concerts. Et ces murs en ont quand mĂȘme vu quelques-uns. MĂȘme les Hard-ons ont jouĂ© lĂ , apparemment. Bon sang, les Hard-ons.

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Donc c’Ă©tait plutĂŽt super cool de jouer lĂ -bas. MalgrĂ© le froid et des problĂšmes de larsens rĂ©currents.

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Bon, on nous a payĂ© des biĂšres dans le public aprĂšs le concert donc ça devait pas ĂȘtre Ă  100% mauvais. Bref, tout le monde a Ă©tĂ© bien terrible.

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Ensuite ont jouĂ© les italiens de Deaf Lingo. Milanais pour ĂȘtre plus prĂ©cis. Ce qui a suscitĂ© quelques blagues sur le fait qu’ils auraient dĂ» ĂȘtre lookĂ©s comme pas possible, venant de la capitale de la mode.

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Mais ils étaient plutÎt normaux, en fait. Avec un disque tout frais dans leurs valises, ils ont envoyé un punk-rock mélo oscillant entre pop-punk plutÎt fun et émo-rock chaviré. Pas sans rappeler Hot water music par moment.

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Aux locaux de l’Ă©tape de clore la soirĂ©e. Smutt et son punk-rock sans sommation. SacrĂ©ment rentre-dedans et charpentĂ©, avec toujours cette voix hargneuse. J’en ai mĂȘme entendu au fond qui faisaient des comparaisons avec tel groupe des dĂ©buts du hardcore New-Yorkais. Mais je tairai les noms, hĂ© hĂ©.

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Une autre spĂ©cificitĂ© de SMUTT c’est une deuxiĂšme guitare bien alerte. Tout vrai rocker se doit de haĂŻr les solos mais lĂ  il faut bien admettre que ça passe vraiment bien.

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SĂ»rement parmi ceux qui se bougent le plus en Haute-Savoie, ils avaient jouĂ© Ă  la Nano-punk party la semaine d’avant et accompagnaient les italiens au Trokson Ă  Lyon le lendemain.

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Smutt power

Comme beaucoup de lieux de ce type, la Spirale est précaire et ne fait quasiment pas de communication, si tu es intéressé par ces concerts, le mieux est de contacter directement les groupes (voir les liens ci-dessous). Tu peux aussi consulter cet agenda que je tiens à jour.

On peut voir aussi quelques images de cette soirĂ©e sur l’excellent site d’Olive, Lowlightconditions.

 

>>>>>>>>>> CATALGINE

>>>>>>>>>> DEAF LINGO

>>>>>>>>>> SMUTT

The Turin Horse, untitled EP

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Avis de tempĂȘte de l’autre cĂŽtĂ© des Alpes. Trois titres. La salve est brĂšve mais intense. Les membres de The Turin Horse officiaient auparavant dans Dead Elephant, combo qui pratiquait un post-hardcore massif, apocalyptique, dans le sillon de Neurosis. Les ingrĂ©dients sont toujours lĂ , mais le propos est resserrĂ©, condensĂ©, Ă©purĂ© pour un impact maximal. Tout comme le personnel rĂ©duit Ă  sa plus simple expression : une guitare, une batterie, un peu d’électronique. « Uncompromising noise-rock designed to break your heart », qu’ils disent. Pourquoi pas.

Avec sa disto old-school et sa voix erraillĂ©e, The regret song, le premier morceau, commence mĂȘme un peu comme du Black flag. Mais pris dans un tourbillon de breaks nerveux, millimĂ©trĂ©s, de subits revirements d’intensitĂ© et tous les Ă©lĂ©ments du post-hardcore de compĂ©tition maniĂ©s ici avec maestria et la bave aux lĂšvres. En ce qui me concerne, dĂšs ce premier morceau, le groupe a tout bon.

C’est un peu le mĂȘme topo avec Blame me, reprise d’Unsane qui figurait dĂ©jĂ  sur la compilation « Shattered, flattered and covered », brulĂŽt chaotique s’enflammant en Ă  peine plus de deux minutes qui leur va comme un gant. Ce n’est qu’avec le troisiĂšme morceau, The light that failed, que le duo ralentit un peu sa course folle. Mais c’est pour mieux insuffler une dose supplĂ©mentaire de tension venimeuse et lancinante. Un arpĂšge trempĂ© dans une rĂ©verb moite. Suspendu comme une respiration avant de replonger au coeur de la tempĂȘte, dans l’oeil du cyclone, qui finira par se dissiper pour ne laisser que des ruines et des sifflements.

Fort de ce premier mĂ©fait, le groupe tourne actuellement avec la mĂȘme Ă©nergie que celle que dĂ©ploie leur musique. Ils devraient passer la frontiĂšre en mai. Peut-ĂȘtre aura-t-on la chance de les voir par ici ?

The Turin Horse, untitled EP (Sangue Dischi, Shove Records, Vollmer Industries, Hell Comes Home, Rodomonte Dischi)

>>>>>>>>>> THE TURIN HORSE

>>>>>>>>>> SANGUE DISHI

>>>>>>>>>> VOLLMER INDUSTRIES

>>>>>>>>>> HELL COMES HOME

>>>>>>>>>> RODOMONTE DISCHI

 

« Outsider music » (Zs, Fred Frith – Cave12, 14 fĂ©v.)

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Les New-Yorkais de Zs étaient inconnus au bataillon. Seul indice, un disque publié par Three One G attise la curiosité.

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Pour autant, on est loin du hardcore à la Warsawwasraw ou Doomsday student. Le quartet propose une musique hybride, trÚs déconstruite. Eclats de jazz. Echos de rock progressif. Parasitage électro-accoustique.

De la dentelle qui cite, qui oscille, qui flotte.  Choses perçues fugacement. TĂȘte sous l’eau. Douleur tenace. Os qui crissent.

Le premier morceau, linĂ©aire, lancinant, envahi peu Ă  peu par un chaos sonore poignant  tient bien en haleine. Je perdrai un peu le fil par la suite. Difficile de faire autrement, peut-ĂȘtre, face Ă  cette musique un brin insaisissable.

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Tous les programmes de tous les festivals  vous diront que Fred Frith est une lĂ©gende de la guitare prĂ©parĂ©e et improvisĂ©e. C’est possible. Ca peut faire peur.

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Pourtant, la musique de Fred Frith ne refuse pas les structures, les mĂ©lodies. Elle ressemble Ă  une recherche tĂątonnante, un flux ininterrompu de motifs naĂŻfs, de trouvailles fragiles, prĂ©caires. Toujours susceptibles de partir de travers. De basculer dans l’absurde, le silence ou d’ĂȘtre englouties dans le bruit.

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Il s’en dĂ©gage une poĂ©sie incroyable. A la fois totalement anti-acadĂ©mique et accessible, angoissĂ© et plein de sĂ©rĂ©nitĂ© et d’humour. Franchement, on pourrait en faire des thĂšses.

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Je ne peux que conseiller les merveilles que sont « Step across the border », le film que lui ont consacré Nicolas Humbert et Werner Penzel, et « Rivers and tides », le documentaire sur Andy Goldworthy, dont Fred Frith a composé la musique.

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>>>>>>>>>> FRED FRITH

« Indie punk Xmas » (Crankcase, Off models – Le Poulpe, 23 dĂ©c.)

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Retour sur un concert qui remonte un peu mais qui valait le coup. DeuxiĂšme jour de l’invasion du Poulpe par la Tribu sonore avec un dĂ©but Ă  la MJC de Reignier et la projection de « Diesel ». ManquĂ©e en ce qui me concerne, malgrĂ© que j’ai fait l’interview de David Basso auaparavant, mais il parait que c’Ă©tait bien.

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Puis, il y a Crankcase qui a jouĂ©. C’est top, Crankcase. Tout le monde aime Crankcase.

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Une pincĂ©e de rock’n roll, une  mesure de punk-hardcore pied au plancher, un soupçon d’envolĂ©es surf-pop et une attitude goguenarde qui leur donne parfois des airs de Hard-ons haut-savoyards.

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En plus, le groupe a le bon goĂ»t de laisser sonner sa basse distordue, teigneuse et un brin metallique – ce qui est quasiment une condition pour faire de la musique Ă©coutable, pas de doute lĂ -dessus.

Puis ce fût au tour des drÎmois de Off models et leur maniÚre assez craquante de se tenir alignés sur la scÚne. Un peu Beatles, non ?

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Guitares cristallines, mid-tempo qui rocke et une chanteuse rayon de soleil pour une musique Ă©mo/mĂ©lo sensible et enjouĂ©e. Il sera d’ailleurs possible de revoir le groupe sur la petite scĂšne du Brise-Glace bientĂŽt, le 28 fĂ©vrier pour ĂȘtre prĂ©cis.

Avec la distro consĂ©quente d’Anartisanart dans la salle, cette invasion avait un peu des airs de mini-festival indĂ©pendant. JaxLR a ensuite pris le relais pour ambiancer jusqu’au bout de la nuit. Ou, pour ĂȘtre exact, jusqu’Ă  ce qu’on se fasse virer. On ferme. Bon OK, mais Ă  l’annĂ©e prochaine, hein.

>>>>>>>>>> DIESEL

>>>>>>>>>>> CRANKCASE

>>>>>>>>>>> OFF MODELS

 

Top 10 2017 discipline : Greg Callendrier

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Last but not least. Au tour de Greg de conclure ce tour du monde d’ici des playlists 2017. Greg est un afficionado du Poulpe, notre CBGB Ă  nous – hey attend, le Poulpe 2.0, c’est bien mieux que le CBGB, non !!?* Bref, DJ Ă©mĂ©rite et animateur radio Ă  ses heures pas perdues, Greg est lui aussi une vĂ©ritable encyclopĂ©die de poche – aucun rapport avec sa taille, hein – du rock’n roll. Lui, Ă©videmment, modeste, soutiendrait le contraire. Mais sa rĂ©trospective variĂ©e, pointue et sĂ©lectionnĂ©e avec un soin d’amoureux prouve largement qu’il a tort.

Dernier petit coup d’oeil dans le rĂ©tro sur 2017 avant de s’engouffrer tĂȘte la premiĂšre dans la nouvelle annĂ©e.
C’est la premiĂšre fois que je m’attĂšle Ă  la rĂ©daction de la liste des disques qui m’ont marquĂ© dans l’annĂ©e. Exercice ultra subjectif que l’on me propose lĂ . Alors oui, subjectif je le serai, aprĂšs tout il s’agit ici de mon top Ă  moi.

C’est parti pour une douzaine de LP avec dans le dĂ©sordre :
DEADCROSS, « Deadcross »
1er album ultra attendu pour ces 4 vieux briscards de la scĂšne californienne qui dĂ©pote et on est pas déçu une seconde. C’est lourd, carrĂ©, efficace et ils ont les crocs comme Ă  la premiĂšre heure.
https://youtu.be/WpdcT8kyP1U
RADIOHEAD « oknotok 1997 2017»
20 ans ! DĂ©jĂ  20 ans que Radiohead a retournĂ© le cerveau de toute une gĂ©nĂ©ration avec cet album indispensable. 12 perles qui sont toujours autant belles et pertinentes ici rééditĂ©es dans une version augmentĂ©e de 11 autres titres; face B ou rĂ©els morceaux inĂ©dits de l’époque qui n’ont pas Ă  pĂąlir devant ceux ayant terminĂ© sur la galette d’origine.
https://youtu.be/0sFvFVkeGVg
TOGETHER PANGEA, « Bulls and roosters »
AprĂšs un EP sorti en 2015, 3e LP pour ces dĂ©sormais quatre garçons pas spĂ©cialement dans le vent mais toujours aussi frais. Une bande de branleurs magnifiques (on parle ici de potes de FIDLAR, Audacity, No parents
) qui savent aussi bien Ă©crire de superbes mĂ©lodies faussement dĂ©sinvoltes que des hymnes aux riffs ultra efficaces.
Et si vous les croisez sur scÚne je vous mets au défi de ne pas finir à sautiller au milieu de la fosse, sourire béat accroché aux lÚvres, comme un gosse de 15 piges à son premier concert punk.
https://youtu.be/98lWrKFlyE0

LYSISTRATA « The thread »
AprĂšs quelques petites sorties, l’obtention du 1er prix « pastaga » SA live music et une rĂ©putation de bulldozer live (rĂ©putation clairement pas usurpĂ©e) voici donc le premier LP de LYSISTRATA. C’est ici 7 titres en 43 mins tendues, nerveuses et parfois foutraques qui font plus que retranscrire l’énergie brute du groupe sur scĂšne. 1er LP et 1re rĂ©ussite.
https://youtu.be/XclGscH_KYo

KORTO « Korto »
Les locaux de l’étape. Sorti cet automne sur le label Six tonnes de chair records, ce premier long format (aprĂšs un split single avec les chambĂ©riens de Don Glow) est un disque que l’on a du mal Ă  dĂ©coller de la platine. Chaque titre Ă  son tempo, son identitĂ© propre
 Mais l’album, dans son entiĂšretĂ©, s’écoute comme dĂ©filerait une route en trois dimension ou l’on se laisserait guider par le groupe qui maĂźtrise carrĂ©ment bien son propos. Une envolĂ©e du gratteux, un break du batteur, une ruĂ©e du bassiste, quelques harmonies vocales, ça monte, ça tourne, accĂ©lĂšre, vire, freine, et Un plaisir de se laisser conduire par ses trois-lĂ  sur ce trajet vers
 Vers quoi au juste? On s’en fout complet, l’important Ă©tant de profiter du voyage.
https://youtu.be/ugcRAuT2Slw

METZ, « Strange peace »
DĂ©barquĂ© façon blitzkrieg en 2012 sur nos contrĂ©es avec un premier disque tonitruant et ravageur suivi trois ans plus tard de son petit frĂšre trĂšs justement appelĂ© « II », voici donc le troisiĂšme album, toujours sur Sub pop, des canadiens de Metz. La batterie est toujours aussi lourde et frappe toujours aussi fort, la basse souffle toujours autant, la gratte est toujours aussi rĂȘche et la voix, reconnaissable entre mille, vient transpercer le tout de maniĂšre, elle aussi, toujours aussi vindicative. Et pourtant cet album est diffĂ©rent. Ayant fait le choix d’une production moins rentre-dedans le trio n’en a pour autant pas rangĂ© sa hargne toujours sous-jacente mais ici canalisĂ©e pour mieux mettre en relief la tension de morceaux Ă  l’écriture impeccable. Savoir Ă©voluer sans se renier, la marque d’un grand groupe.
https://youtu.be/0lBQdzSQSaI

FUFANU, « Sports »
Ces islandais ont commencĂ© en 2015 sous forme de duo electro et ont gentiment Ă©voluĂ© pour apparaĂźtre aujourd’hui comme un trio mĂ©lange d’influences diverses plutĂŽt recommandables, du post-punk Ă  la new-wave.
Sorti en dĂ©but d’annĂ©e, l’album SPORTS est un dĂ©cathlon qui ne demande aucun effort tant cet album est fluide. Rythmes de batterie plutĂŽt soutenus, basses rondes, nappes de synthĂ©s bien eighties, quelques gimmicks electro lĂ©gers et la voix parfois grave de Kaktus qui vient se poser sur l’ensemble comme une cerise sur l’hjĂłnabandssaela (ouais, Google m’a dit que c’est un gĂąteau islandais
) Vraie belle dĂ©couverte de 2017, Ă  suivre.
https://youtu.be/9CZ2oWZWrWk
UNSANE, « Sterilize »
Le trio est du genre Ă  qui on ne la fait pas. Officiant depuis 1988 mais rĂ©ellement stable depuis 1994, ils creusent depuis sans relĂąche le sillon d’une noise monolithique sans concession.
Monolithique tant le disque est brut, lourd, carré  Et Ă©trangement le tout n’est pas pesant, on ne la leur fait pas, je vous dis! On aligne pas huit albums en prĂšs de trente piges sans acquĂ©rir un minimum de savoir faire. Tout ici est efficace et prĂ©cis, une baffe, une leçon de son.
https://youtu.be/0fRDzoUzl3c

IDLES, « Brutalism »
DĂ©cidĂ©ment ces temps-ci l’Angleterre fourmille de groupes porteurs d’un rock plutĂŽt vĂ©nĂšre et noisy qui font plaisir Ă  Ă©couter. Venu de Bristol, Idles a su se dĂ©marquer de ses compatriotes grĂące Ă  ce premier long rĂ©ussi en tous points avec une mention spĂ©ciale pour la production qui est de mon point de vue juste parfaite.
Batterie qui claque des rythmes variĂ©s, basse Ă  l’avenant, guitares rageuses opĂ©rant par giclĂ©es acides et Joe Talbot en chanteur possĂ©dĂ© dĂ©chirant le tout en Ă©ructant ses textes comme il gueulerait Ă  une meute de chiens de vous bouffer le derche. Un album pareil moi je dis WELL DONE!!!
https://youtu.be/7Oxqf_15k0w

PHARMAKON, « Contact »
D’emblĂ©e je vous annonce qu’il s’agit ici du disque qui cette annĂ©e m’a le plus retournĂ©, marquĂ©,
 on en sort pas indemne. Pas le genre de galette qu’on cale nonchalamment sur la platine dans les soirĂ©es de l’ambassadeur, ho non!
Pharmakon, en grec cela signifie le remĂšde autant que le poison, un tout; et derriĂšre ce pseudo se cache margaret qui seule derriĂšre ses machines prend un malin plaisir Ă  nous tourmenter/expier avec sa voix de dĂ©mente qu’elle envoie parfois se fracasser sur le mur de sa noise-indus souvent compact. Et l’on se retrouve comme perdu Ă  nager de nuit en eaux troubles et profondes pour finalement s’apercevoir que l’on est descendu au centre de soi mĂȘme pour se retrouver seul au contact de sa/ses multitude/s qu’il va falloir regarder en face, apprivoiser pour esperer remonter Ă  la surface sain et sauf. Bref, cet album est un disque thĂ©rapeutique et il fait un bien fou!
Je ne vous met donc pas le lien d’un titre, mais celui de l’album complet. C’est la posologie de ce Pharmakon.
https://youtu.be/NM9cnEt_h_s

KEVIN MORBY, « City music »
QuatriĂšme opus pour Kevin Morby depuis 2013 aprĂšs avoir Ă©tĂ© bassiste au sein de Woods. Les titres de City music sont comme autant de perles pop/folk/rock au charme discret mais bien rĂ©el. Pas d’esbrouffe ici, le sieur Morby est un artisan discret qui s’efface au profit d’une Ă©criture riche en harmonies et instrumentations sans jamais se perdre dans le grandiloquent ou le too much. De l’orgue par ci, une slide par là
 C’est juste, c’est beau et surtout ce n’est pas chiant une seule seconde. Ce qui, convenons en, est assez rare; certains albums d’artistes folk Ă©tant souvent encore plus gonflants que leurs auditeurs.
https://youtu.be/QLL3AmFnhL8

Voila, c’est terminĂ©. J’espĂšre vous avoir donner envie de jeter une oreille attentive Ă  ces quelques galettes de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e. Et oui, il y en a eu d’autres en 2017, que je n’ai pas citĂ©es ici, que je n’ai pas Ă©coutĂ©es ou qui sont tout simplement passĂ© au travers de mon radar
 On ne peut pas ĂȘtre partout.
2018 annonce dĂ©jĂ  quelques belles surprises, alors soyez attentif et surtout curieux. The next big thing  rĂ©pĂšte peut-ĂȘtre en bas de chez vous


* Quelqu’un qui est vraiment allĂ© au CBGB pour de vrai pourrait-il/elle nous dire ? Si oui, je publie direct. Si il y a des photos, je fais un bisou. Si il y a un tableau comparatif, j’envoie Ă  50 millions de consommateurs.

Top 10 2017 discipline : Flo cosmique vs Simon Sportif

Flo cosmique a trainĂ© sa basse et ses pĂ©dales de l’extrĂȘme-sud-est Ă  l’extrĂȘme-nord-est avec son projet solo, L’OrchidĂ©e cosmique. MotivĂ© comme 10 000, il tient aussi la guitare dans le Third project et organise rĂ©guliĂšrement de supers concerts sur Annecy et ChambĂ©ry. Simon Sportif, on pourrait l’appeler Simon Crankcase ou Simon Nurse puisqu’il tient les fĂ»ts dans ces deux groupes  mais vu qu’il fait aussi la guitare dans les Punks sportifs et que ça fait quand mĂȘme pas mal, le nom qui lui va le mieux c’est Simon Sportif.

 

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1. Rencontre avec Laura Pleasant (The Discussion / Kylesa). J’ai eu le plaisir de partager deux scĂšnes avec la reine du riff sludge from Savannah, que j’ Ă©coute depuis pas mal d’ annĂ©e maintenant. Plein de fun et de bons moments partagĂ©s avec elle et ses musiciens.
2. 21 avril : un des meilleurs concerts DIY auquel j’ai participĂ©. OrganisĂ© par les furieux de Fauchage Collectif. SoirĂ©e privĂ©e  dans le garage d’une maison Ă  Paris avec deux one man band (L’OC et Hallebardier (black mĂ©tal)).  Sets de seulement 20 min, volume des amplis rĂ©duit, tout le monde y a mis du sien (les groupes, le public, l’ asso) pour qu’on puisse jouer et passer un bon moment tous ensemble. Une soirĂ©e inoubliable!
3. Concours de Larsen Ă  Dijon organisĂ© par l’ asso L’engeance ! Super ambiance, c’Ă©tait trĂšs intĂ©ressant de voir comment chacun s’y prenait, avec quel instrument, pĂ©dale…

4.Concert de Pauwels et MaiMaiMai Ă  Bastille (Grenoble) organisĂ© par l’ asso Reafforest. Un concert drone Math/Noise rock dans cet endroit insolite c’Ă©tait vraiment top. Et Pauwels, en live c’est la claque assurĂ©!

5.Chanson « Eve » de Converge. Trop fat! J’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© les chansons lentes et lourdes de converge. Avec cette piste j’ai Ă©tĂ© ravi ! Bizarrement, elle ne figure pas sur le nouvel album.

 

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JUSTIN(E) – 06 72 43 58 15
J’adore ce groupe depuis un bon moment et lĂ  avec cet album , j’ai encore pris une bonne claque !! Tout dĂ©fonce: les riffs de dingue, les lignes de basse, les plans batterie, les mĂ©lodies de chant ET les paroles. Je suis vraiment pas un grand fan de punk en français Ă  la base mais ce groupe m’a vraiment rĂ©conciliĂ© avec ça, les textes sont bien Ă©crits, c’est intelligent, ça sonne Ă  mort!

GRANDADDY – LAST PLACE
DĂ©but 2017, j’apprend la rĂ©formation du groupe, nouvel album et tournĂ©e Ă  la clĂ© avec un passage en France. Je me rĂ©jouis. Jason Lytle est pour moi un des meilleurs songwriter et arrangeur de l’Univers, oui je dis ”Univers” parce que je me vois bien Ă©coutant Grandaddy en apesanteur , flottant dans l’espace.
Quand t’écoutes ”Last Place”, t’as l’impression que les mecs n’ont jamais fait de pause, ça colle grave avec leurs prĂ©cĂ©dents albums. Super skeud alternant pistes planantes , folk tristounette, rock dĂ©pressif et pop enjouĂ©e.
Malheureusement, en mai, leur bassiste est dĂ©cĂ©dĂ©. Annulation de la tournĂ©e. Fin de l’histoire.

SLEAFORD MODS – ENGLISH TAPAS
Direct- Brut- Boom- une ligne de basse – une boucle de batterie et un mec qui dĂ©blatĂšre ses textes. ça pue l’alcool et la grisaille.

ALVVAYS- ANTISOCIALITES
J’avais bien aimĂ© le 1er album du groupe, mais celui-ci a tournĂ© Ă©normĂ©ment dans l’auto. Ca m’a rappelĂ© le 1er album des Raveonnettes. Une espĂšce d’Indie-pop garage-aux accents new-wave. TrĂšs aĂ©rien aussi !! Que des bons refrains ! ça me parle Ă  fond ! Le matin pour allant bosser, c’est parfait !

SUFJAN STEVEN – CARRIE AND LOWELL
Album sorti en 2015. DĂ©couvert en 2016 et que j’ai Ă©normĂ©ment Ă©coutĂ© en 2017.
C’est juste beau. Folk triste mais mĂ©lodies incroyables. TrĂšs grand songwriter.
Un live de sa tournĂ©e est sorti cette annĂ©e, certains titres sont bien arrangĂ©s et prennent une autre dimension mais globalement l’album studio est plus pur.

Top 10 2017 discipline : Jello-Denis Spunk vs Slim Guib’s

On continue la battle de playlists 2017. Avec cette fois Jello-Denis Spunk – enfin, c’est moi qui l’appelle comme ça, hein -, qui n’est autre que le chanteur d’Atomic spunk, groupe de darons punk-rock qui pourraient en remontrer Ă  pas mal de  jeunes. Slim Guib’s, lui, est le frontman de Thee Sweeders et, si vous cherchez du punk-garage classe, soul et sexy, vous devriez dĂ©finitivement regarder de son cĂŽtĂ©.

 

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5. Ultra Vomit – Panzer Surprise !

AprĂšs un tour de Kammthaar, j’ai enclenchĂ© la seconde et quelle poilade ! Le disque qui me met la banane assurĂ©ment ! Bon son, parodies de choix, je valide !

4. Kendrick Lamar – Humble

AprĂšs avoir bossĂ© sur un de ses concerts il y a quelques annĂ©es, je recroise sa route en Ă©coutant Augustin Trapenard sur France Inter. La claque se nomme Humble. Une intro de malade et un refrain entĂȘtant ! Tout ce qui me fait aimer le hip-hop US (et encore plus dĂ©tester la daube de chez nous…)

3. Royal Blood + Slaves + Lemon Twigs – Montreux Jazz Festival 2017

La soirĂ©e rock de l’Ă©dition 2017 que j’attendais avec impatience ! Lemon Twigs a ouvert le bal et c’Ă©tait bien sympa. Royal Blood a achevĂ© tout le monde avec un show bien huilĂ©… (et on en a bien chiĂ© avec leurs deux camions remplis de matos !) Entre les deux, Slaves, deux beefs complĂštement allumĂ©s qui nous ont balancĂ© du bon punk bien cradingue ! Simple, efficace et quand en plus les mecs sont sympas, ça fait toute la diffĂ©rence ! LA dĂ©couverte !!!

2. Guns N’Roses – Not In This Lifetime Tour 2017

Sortez les bandanas et les cuirs, les Guns sont de retour ! Ok, il n’y a que 3 membres sur 5 du line-up original… Mais quel pied de les voir sur la mĂȘme scĂšne aprĂšs avoir vu Slash & Duff sĂ©parĂ©ment ! Dans le mythique Estadio Vicente CalderĂłn de l’Atletico Madrid vouĂ© Ă  la destruction, ils m’ont fait revenir en adolescence pendant 3 heures et demies d’un show de folie ! Rien Ă  foutre des Ă©ternelles critiques, moi j’ai kiffĂ© et Axl Rose m’a Ă©patĂ© !

« You know where you are ? You’re in the jungle baby ! You gonna die ! »

1. FĂȘte de la musique 2017 – Moderne Bar

La der des ders de notre bistrot annemassien prĂ©fĂ©rĂ©, Pierrot le patron Ă  la buvette et une sĂ©lection de groupes locaux sur scĂšne pour se dire au revoir comme il se doit ! Le moderne bar est mort, vive le moderne ! Si y’a un dieu du rock n’roll lĂ -haut, qu’il entende nos priĂšres diaboliques pour la rĂ©ouverture rapide d’un autre moderne…

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TOP 5/ RĂ©edition vinyles par Sub pop des 3 meilleurs Mark lanegan: « I’ll take care of you », « Scraps at midnight » et « Fields song ». Sublime toujours…

TOP 4/ On reste dans le pacific north west avec « Ultramega OK » et « Badmotorfinger » de Soundgarden, aucunement des nouveautés mais quand tu connais ces disques depuis presque 30 ans et que le gars qui à tout appris à Kurt Cobain (sauf le suicide) se barre, tu te dis merde !!!!

TOP 3/ Dernier album des mythiques norvegiens Backstreet girls : « Don’t mess with my rock n’ roll », une valeur sĂ»re du genre. Toujours en top3 je rajoute « 60 cycles of love », 2e album en 15 ans de The Richmond Sluts, ils attendaient ma visite pour remettre ça et ils ont bien fait : un parfait mĂ©lange de Stooges, Dolls et Stones. Et en plus des gars comme ça !!!

TOP 2/ Pacific north west again avec la discographie entiĂšre de Fred Cole (RIP) , le parrain des TOP 5, 4, 3. Surtout avec DEAD MOON , PIERCED ARROWS, ZIPPER et THE WESTERN FRONT. Une carriĂšre de malade vouĂ© au rock n’ roll, qui Ă  partagĂ© les scĂšnes sauvage avec tout le monde depuis les mid 60’s dont Janis Joplin, The Nomads et mĂȘme avec le top 1 dans les 70’s. Et donc……

TOP 1/ « Dirty deeds done dirt cheap » ++ « Let there be rock » par AC/DC , 2 albums qui m’ont plongĂ© dans la marmite Ă©tant tout jeune et vu live avec les membres d’origine. Rock In Peace Malcolm Young ! Que va devenir ce groupe ?… A suivre.

TOP 0/ Super concert 2017, les StĂ©phanois de The Norma Jean baker’s underwears: TOP classe.

 

Top 10 2017 discipline : Laurent Tuco

 

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Suite de l’opĂ©ration Top 10 2017 avec Laurent, bassiste de cette machine de guerre qui s’appelle Tuco, dont un album devrait d’ailleurs sortir assez prochainement. Sa contribution fait partie des textes qui dĂ©passent largement ce que j’imaginais au dĂ©part et je ne peux pas m’empĂȘcher de repenser au projet de webzine collectif qu’il m’est arrivĂ© d’Ă©voquer avec plusieurs personnes, qui n’a pas vu le jour pour l’instant mais dont ces textes sont comme une esquisse…

Pas Ă©vident de faire une rĂ©tro de mes highlights de l’annĂ©e 2017, tant cette annĂ©e a Ă©tĂ© difficile. AprĂšs la mort de mon fils, tout juste nĂ©, en novembre 2016, je me suis retrouvĂ© choquĂ©, hĂ©bĂ©tĂ©, incapable d’effectuer les tĂąches les plus simples. J’ai passĂ© 2017 Ă  rĂ©-apprendre toutes ces choses qui me semblaient Ă©videntes jusqu’alors. Dans ce contexte, la musique, normalement si omniprĂ©sente, a disparu de ma vie durant plusieurs mois. Je n’Ă©tais plus capable de me passer un disque. Ça me paraissait hors-propos. Je n’Ă©coutais plus rien. Ayant commencĂ© Ă  faire du yoga assez rĂ©guliĂšrement, je me suis mis Ă  passer un peu de son durant mes pratiques, d’abord des ragas indiens, puis des drones. Progressivement, j’augmentais le volume et l’effet apaisant s’intensifiait. Une chose en entraĂźnant une autre je me retrouvais Ă  faire une demi-heure en position inversĂ©e avec Earth 2 Ă  plein volume. Je ressortais de ces sĂ©ances comme nettoyĂ© de l’intĂ©rieur. Du coup, j’aimerais mettre en premiĂšre position de mes highlights 2017 le fait de pouvoir de nouveau Ă©couter de la musique. Pendant un temps, je croyais ce plaisir (ce besoin) disparu, comme tant d’autres dans cette tourmente. Les quelques disques qui m’ont aidĂ© Ă  reprendre goĂ»t Ă  la musique:

– LaMonte Young & Marian Zazeela « The Tamburas Of Pandit Pran Nath »: un long morceau hypnotique, en hommage Ă  Pandit Pran Nath, un maĂźtre des ragas indiens traditionnels. Un disque instrumental, avec comme uniques instruments des tamburas. Un disque Ă  Ă©couter au casque, ou Ă  haut volume, avec du temps devant soi afin de pouvoir apprĂ©cier toutes les modulations et les micro-variations qui font vivre le morceau.

– ‎Earth « Earth 2 »: un vĂ©ritable classique. 70 minutes de saturation abyssale. Ce son massif Ă©crasant Ă©rode le mental et finit par l’annihiler complĂštement, laissant la place Ă  un sentiment d’espace, de lĂ©gĂšretĂ©.

– ‎Terry Riley « Persian Surgery Dervishes »: prĂšs de 90 minutes de vagues d’orgue Ă©lectrique. Construit Ă  partir de simples motifs trĂšs courts tournant en boucle, quelques Ă©lĂ©ments de thĂšmes font leurs apparitions cĂ  et lĂ , laissant l’auditeur dans un Ă©tat de confusion et de perte de repĂšres.

J’ai eu la chance de pouvoir assister Ă  quelques concerts qui m’ont marquĂ©: – Oranssi Pazuzu – l’Usine, GenĂšve. Dans le cadre des Doom Days, les Finlandais d’Oranssi Pazuzu m’ont foutu une claque monumentale. AprĂšs avoir Ă©coutĂ© en boucle leur dernier album (VĂ€rĂ€htelijĂ€) Ă  sa sortie et les avoir vus dans des conditions pas optimales au Roadburn, je savais plus ou moins Ă  quoi m’attendre, mais ils ont quand mĂȘme rĂ©ussi Ă  m’exploser le cerveau avec leur mĂ©lange improbable de black metal et de space-rock.

– Enslaved et Ulver – Impetus, Les Docks, Lausanne. Depuis mon adolescence et la sortie d’Eld (en 1997), j’ai toujours eu un faible pour Enslaved et je les ai toujours suivi de prĂšs ou de loin. En une heure de concert, ils ont rĂ©ussi la performance assez improbable de ne jouer aucun morceau de mon top-15, mais de me faire apprĂ©cier chaque minute du concert, ce qui en dit long sur la qualitĂ© de leur rĂ©pertoire. En plus, il faut dire que c’est un peu le groupe le plus sympa-bonnard sur scĂšne, zĂ©ro prise de tĂȘte, contents d’ĂȘtre lĂ , drĂŽles, c’est rafraĂźchissant. Ulver, pour moi c’est restĂ© ce groupe de black qui a sorti le sauvage Nattens Madrigal en 1997, c’est dire si je suis Ă  la page. Quand je me suis rendu compte qu’il n’y avait mĂȘme plus de guitare et qu’ils commençaient Ă  envoyer des tracks Ă  la Depeche Mode, je me suis dit que je n’allais pas faire long feu. Bizarrement, la sauce a commencĂ© Ă  prendre et je ne sais plus trop ce qui s’est passĂ©, mis Ă  part que c’Ă©tait fort, rythmique, bruitiste, expĂ©rimental, agrĂ©able, et que j’en voulais davantage Ă  la fin du concert.

– Acid Mothers Temple – RKC, Vevey. Difficile de ne pas ĂȘtre un peu blasĂ© avant d’aller voir un groupe qu’on a vu une bonne dizaine de fois. A vrai dire je me suis bougĂ© uniquement car c’Ă©tait Ă  moins de 10 minutes de chez moi et qu’un pote m’a tannĂ© le cul durant plusieurs semaines. Et c’Ă©tait monstrueux. Comme chaque fois j’ai envie de dire. Ce groupe c’est de la drogue. En fait, Ă  chaque fois que je les vois, je me dis que c’est le meilleur groupe sur Terre.

Quelques disques de 2017:

– Bell Witch « Mirror Reaper ». Un disque touchant, de deuil. Des parties funeral-doom mĂ©lodiques et maĂźtrisĂ©es qui alternent avec du slowcore chantĂ© Ă  la Low. Un disque vraiment beau.

– Elder « Reflections of a Floating World ». Du sludge progressif de haut niveau. Je les avais vus en live sans les connaĂźtre en 2015 et je m’Ă©tais pris une jolie claque. Avec ce disque, ça va assez loin, mais ils arrivent toujours Ă  s’arrĂȘter avant l’indigestion.

– Ulver « the Assassination of Julius Caesar ». Un disque trĂšs pop. J’aurais pensĂ© dĂ©tester mais en fait j’adore.

– Quicksand « Interiors ». Je ne l’ai pas encore beaucoup Ă©coutĂ©, mais merde, un nouvel album de Quicksand !

– Power Trip « Nightmare Logic ». Un disque de thrash 80s fun, catchy et complĂštement assumĂ©. J’adore la track « Executioner’s Tax ».

Disques de 2017 que je n’ai pas encore (assez) Ă©coutĂ©s :

– Amen Ra « Mass IV »

– All Pigs Must Die « Hostage Animal »

– Converge « The Dusk in Us »

– Spectral Voice « Eroded Corridors of Unbeing »

Unsane « Sterilize »

– Whores. « Gold »

– Full of Hell « Trumpeting Ecstasy »

– Ex Eye « Ex Eye »

>>>>>>>>>>>> TUCO