
Rien de plus ennuyeux que ces concerts estampillĂ©s tel ou tel genre, oĂč les groupes ressassent les mĂȘmes codes et oĂč la surprise et la prise de risque sont minimes. Heureusement ce concert Ă la Makhno, organisĂ©e par l’asso essentielle Drone to the bone, n’avait rien de tel, mĂȘme si une arrivĂ©e tardive n’aura pas permis d’apprĂ©cier les locaux de Dustrider.
Hollywoodfun downstairs, c’est un duo nĂ©o-zĂ©landais et si il y a des fanatiques, c’est bien eux. Des tournĂ©es comme des forcenĂ©s – c’est quand mĂȘme leur deuxiĂšme passage Ă GenĂšve dans l’annĂ©e et ils ont d’ailleurs perdu un bassiste dans le bataille -, une musique sans rĂ©pit et un dernier album sorti chez les polonais d’Antena krzyku (super label). Preuve s’il en fallait que le rĂ©seau DIY 2.0 fonctionne.
Faut au moins venir de l’autre cĂŽtĂ© de la terre pour jouer la musique qu’ils font. Effectivement il y a un cĂŽtĂ© garage dans la rĂ©verb et cette voix nasillarde mais passĂ© Ă la moulinette de rythmiques effrĂ©nĂ©es qui lui donne parfois des airs de hardcore hurlĂ© – screamo pour les intimes.
Une sorte d’accouplement contre-nature entre les Buzzcocks et Lightning bolt (ouille !), ou quelque chose comme ça. Une musique qui peut ĂȘtre fun mais aussi assez malsaine et stressante. Entre nĂ©vrose et psychose, mon coeur balance.

C’est peut-ĂȘtre bĂȘte mais la premiĂšre chose qui m’a frappĂ©e chez les Russes de Vorvan, c’est les tee-shirts qu’ils portaient sur scĂšne ou sur les photos que j’avais pu voir : Doom, Extreme noise terror, Misery, Disfear… Clairement des gens de bon goĂ»t.
Leur hardcore « moderne » convoque tout ce qui butte, qui latte et qui tabasse. La voix gueulĂ©e est au final assez linĂ©aire mais, bon dieu, c’est en-dessous que ça se passe. Une basse de plomb en fusion – jouĂ©e au doigts -, des riffs de tueurs Ă la guitare mais parsemĂ©s de dĂ©constructions noise aux petits oignons et surtout, surtout, une batterie dĂ©mentielle qui sonnait comme c’est pas possible. Un rĂ©gal pour les yeux et les oreilles.

Les compos ultra incisives maintiennent une pression constante. Chaque morceau pilonne et capte l’attention, sans jamais lasser. Ce groupe a clairement la science de la composition et – chose rare – donne envie d’aller Ă©couter leur musique sur disque pour comprendre exactement c’Ă©tait quoi, ce truc qu’on s’est pris dans les oreilles.
>>>>>>>>>> HOLLYWOODFUN DOWNSTAIRS
>>>>>>>>>> VORVAN
>>>>>>>>>> ANTENA KRZYKU RECORDS

Et c’est quoi, cette sociĂ©tĂ© oĂč il faut clamer les Ă©vidences ?




L’ombre des 400 couverts semble planer sur l’endroit. Le squatt grenoblois a Ă©tĂ© Ă la fois un lieu militant et de propositions pluri-disciplinaires pendant des annĂ©es et est un peu un modĂšle pour ce genre d’initiative.


Pour nous, ce fĂ»t un excellent concert. Contents de jouer dans un endroit comme ça, plein d’Ă©nergie et d’envie de faire les choses autrement.































A vrai dire, j’Ă©tais pas au concert mais c’est certainement pas ça qui va m’empĂȘcher d’en parler. Ca va ĂȘtre rapide.
Jessica93 sort un nouvel album bientÎt mais là , il était en solo et ne jouait donc que des anciens morceaux.
Quant aux Genevois de Future faces, ils fĂȘtaient la sortie de leur joli
Si la voix Ă©tait un peu noyĂ©e dans son brouillard d’effets, il paraĂźt que la section rythmique Ă©tait absolument massive… Il paraĂźt.
Le groupe ne devrait pas s’arrĂȘter lĂ … Ă suivre !