Première fois pour moi dans ce lieu de la culture underground annecienne. L’accueil est bien sympa, par des sculptures post-industrielles d’abord, puis par des humains ensuite.
La salle n’est pas très grande mais il y a une petite foule humaine bien dense qui s’y serre lorsque Nevraska commence son set. Petite intro lancinante qui fait chauffer les lampes de l’ampli puis le duo basse / batterie lance le moteur et on ne ralentira pas trop par la suite. Nevraska, ça file droit, ça négocie les virages serré et sans temps mort. Faut suivre. Faut rester concentré. Pas trop se laisser attendrir par le paysage parce qu’on risquerait d’avoir de mauvaises surprises. Le duo, c’est une formule light qui peut paraître austère, mais il y a comme une évidence dans la musique de ce groupe,. Peut-être ces mélodies qui parcourent les morceaux, peut-être le dialogue basse/batterie qui fonctionne particulièrement bien. Je ne sais pas…
« And now for something completely different… » Le punk-rock a plein de visages différents et c’est ça qui est bien. Shizune est un groupe d’emocore qui vient d’Italie. Leur émo est classique – c’est-à-dire que c’est un savant (hmm…) mélange de mélodies et de chaos, d’alternances de passages hurlés ultra-intenses et d’autres posés, presque méditatifs. On peut aimer ou mépriser cette musique – surtout quand on la connait à travers des caricatures ou des versions affadies – , mais pour moi elle exprime / a exprimé quelque chose qu’aucune autre musique n’exprime. L’émo, c’est le punk sans l’idéologie, la révolution sans la violence, la radicalité ET la sensibilité. Bref, bref, j’ai trouvé que les italiens le faisaient bien, ils ont balancé leur sauce sans trop en faire non plus (comme je disais plus haut, avec l’émo, on tombe assez facilement dans le cliché).

Les petites discussions post-concert ont confirmé cette impression : des gens ouverts, abordables et passionnés.
Comme tout le monde rencontré ce soir-là, d’ailleurs !
PS Le titre de cette chronique est emprunté à Pneu. Chouette groupe, Pneu, non?






















Ca m’intéressait de voir ce que Justin Pearson faisait aujourd’hui. Bassiste dans Struggle et chanteur de Swing kids… Une scène qui a remis de la politique dans le punk et qui, à l’époque, était l’ennemi juré d’Epitaph. Qui sort aujourd’hui les disques de Retox, mais passons… Leur set a été ultra intense, à l’image de leurs disques (le rappel mythique… un long larsen maîtrisé suivi d’un accord plaqué et ciao les gars, on se casse !) et l’attitude bien punk (le guitariste qui manque de donner un coup de pied à un gars qui prend des photos, Justin Pearson qui pose et qui vous emmerde…). On peut pas dire que le groupe ne vit pas sa musique… Hey, il existe un film sur Retox. Pour ceux que ça intéresse – et qui comprennent l’anglais – , il est visible ici, par exemple : http://www.totallyfuzzy.net/ourtube/retox/ypll-rockumentary-video_4d929be36.html





















